Jeunehomme, assis, soufflant dans une flĂ»te de Pan. Auteur. BARRIAS FĂ©lix Joseph. PrĂ©cision auteur. NĂ© en 1822 ; mort en 1907. Ecole-pays. Française. PĂ©riode de crĂ©ation. 19e siĂšcle, 1er quart 20e siĂšcle. MatĂ©riaux - techniques. mine de plomb, pierre noire. Mesures. H. en m 0,183 ; L. en m 0,153. Contexte historique. GenĂšse . Dessin mis aux carreaux. Informations FlĂ»tede Pan - quel est cet instrument, d'oĂč vient son nom ? En quoi consiste une flĂ»te de pan et comment la fabriquer soi-mĂȘme ? Comment apprendre Ă  jouer de la flĂ»te de pan (pour l'Ăąme et pour son propre plaisir) ? Jeterenregistrer la PAC ainsi. Prenez un de vos tubes de stylo et mesurez du haut Ă  des incrĂ©ments de moitiĂ©-centimĂštre de fond sur le tube de stylo. J’ai marquĂ© les avec un feutre. Faites-le avec les autres tubes de cinq stylo que vous avez. Maintenant, commencer progressivement rĂ©duire les marques et soufflant sur les tubes de stylo Commentfaire une flĂ»te de pan. Les flĂ»tes de pan sont des instruments Ă  vent qui produisent un son doux et mĂ©lodieux. Ils ont ce nom parce qu`ils sont composĂ©s d`une sĂ©rie de flĂ»tes qui Fairede la flĂ»te de pan vous permet de dĂ©couvrir le magique et mystĂ©rieux de son qui remonte Ă  plus de 6000 ans Ă  la mythologie grecque. Le son d'une.. Faire de la flĂ»te de Jeunehomme, assis, soufflant dans une flĂ»te de Pan. BARRIAS FĂ©lix Joseph. NumĂ©ro d’inventaire. RF 15097, Recto RĂ©fĂ©rence de l'inventaire manuscrit : vol.23, p.480. Collection. DĂ©partement des Arts graphiques Cabinet des dessins Fonds des dessins et miniatures, collection du musĂ©e d'Orsay Artiste / Auteur / Ecole / Centre artistique . BARRIAS FĂ©lix Joseph Soufflezdans le bec de votre flute pour vous faire une idĂ©e de la sonoritĂ©. SOUFFLEZ DOUCEMENT. Comme si vous souffliez pour faire des bulles de savon. Pour un 10Mais de cet endroit du secret enfoui, se met Ă  pousser une forĂȘt de roseaux dont les sifflements au grĂ© du vent dispersent la rumeur sur les oreilles du roi dans tout le royaume : une rumeur alors chantĂ©e, murmurĂ©e, portant le secret non dit, une rumeur se glissant entre les mots et ce que la loi du signe verbal ne peut arraisonner. 11 Le mythe de Pan permet de poser la devantune boite qui servira de but. Avec ta paille, souffle sur les boules en papier et essaie de toutes les mettre dans le but ! -Bulles en extĂ©rieur ou Ă  la fenĂȘtre -Moulin Ă  vent: sur youtube « comment fabriquer son moulin Ă  vent » par la cabane Ă  idĂ©es. Marion LĂ©ger, MK CRCM Limoges secteur pĂ©diatrie. -La flĂ»te de pan : Utilise 9 pailles (en plastique s’il t’en reste et en Inscritle: 08/10/2007 Messages: 6 133: Bonjour Ă  toutes Le vaccin est fait tout va bien juste un peu mal au bras mais supportable ANNIE vous avez certainement droit aux aides actuelles , on voit assez de pub Ă  la tĂ©lĂ© , demandez Ă  l'entreprise qui va vous monter votre clim , ils l'ont certainement dĂ©jĂ  fait YVETTE c'est la couleur Ă  la mode Bonne journĂ©e Ă  toutes 3sVl. â–ș ᜁ Î»ÏÏ‡ÎœÎż n° 158, mars 2021, article dix. Henry d’Arles, Pan et Syrinx ? MusĂ©e Longchamp, Marseille, Wikicommons Une Ă©tymologie pour áŒĄ áżŠÏÎčÎłÎŸ, la syrinx ? La syrinx ou flĂ»te de Pan, chacun la connaĂźt le mot dĂ©signe un instrument rustique fait d’une sĂ©rie de tuyaux accolĂ©s et d’inĂ©gale longueur. Dans Daphnis et ChloĂ©, l’écrivain grec Longus nous raconte comment le dieu Pan, aprĂšs avoir poursuivi la nymphe Syrinx, crĂ©a cet instrument de musique et lui donna le nom de la nymphe. Vous avez ce texte dans mon Initiation au grec ancien, p. 131. Mais il y a bien des variantes dans les lĂ©gendes de la GrĂšce. Laurent CalviĂ©, spĂ©cialiste des musicographes grecs, me prĂ©cise qu’il convient Ă©galement d’indiquer le poĂšte latin Tibulle II, 5, et que le lexicographe Pollux IV, 69, p. 222 Ă©d. Bethe Ă©voque aussi les flĂ»tes de Pan Ă  tuyaux inĂ©gaux áœ‘Ï€ÎżÎ»ÎźÎłÎżÎœÎ” Δጰ ᜞Μ áŒÎ»ÎŹÏ‡ÎčÎżÎœ ጀπ᜞ οῊ ÎŒÎ”ÎłÎŻÎżÏ… avec une dĂ©croissance du plus grand au plus petit’. Il me rappelle aussi le poĂšme figurĂ© calligramme de ThĂ©ocrite intitulĂ© Syrinx, qui se compose de vingt vers de longueur dĂ©croissante. Mais, ajoute-t-il, dans les reprĂ©sentations figurĂ©es, ces syrinx Ă  tuyaux inĂ©gaux sont plus rares que celles Ă  tuyaux Ă©gaux. À l’intĂ©rieur des tuyaux de mĂȘme longueur on coulait plus ou moins de cire, afin d’obtenir la hauteur de son souhaitĂ©e. La flĂ»te de Pan peut aussi ĂȘtre dĂ©signĂ©e par le mot πηÎșÎŻ, qui habituellement dĂ©signe une harpe et se rattache Ă©tymologiquement au verbe Ï€ÎźÎłÎœÏ…ÎŒÎč assembler, ajuster, construire’. Cela signifie simplement que l’objet est un montage, et n’indique rien de sa spĂ©cificitĂ©. Ce verbe peut s’employer par exemple Ă  propos de navires ; ainsi en Iliade, II, 664, nous lisons αጶψα ÎŽáœČ Îœáż†Î± ጔπηΟΔ et vite il construisit des navires’. Le constructeur de navire est un ÎœÎ±Ï…Ï€Î·Îł. Le mot πηÎșÎŻ a pu ĂȘtre transfĂ©rĂ© Ă  la flĂ»te de Pan, créée par une autre façon d’opĂ©rer un Ï€Î·ÎłÎœÏÎœÎ±Îč, par un assemblage de tuyaux avec de la cire. Le fait que les tuyaux peuvent ĂȘtre Ă©gaux ou inĂ©gaux est sans incidence sur notre recherche d’une Ă©tymologie. Laurent CalviĂ©, que j’en remercie, m’a Ă©galement communiquĂ© au sujet de la syrinx d’autres prĂ©cisions techniques, avec d’utiles rĂ©fĂ©rences bibliographiques. En voici l’essentiel, auquel j’ai ajoutĂ© la traduction des citations grecques Sur la question qui vous intĂ©resse, me dit-il, le locus classicus est un fragment d’un ouvrage anonyme intitulĂ© HagiopolitĂšs dans le Parisinus graecus 360 et Ă©ditĂ© dans Vincent, Notice sur trois manuscrits grecs relatifs Ă  la musique, Paris, Imprimerie royale, 1847, p. 262, que je reproduis tel quel ύρÎčγγο ΔጎΎη ÎŽÏÎżÎ‡ ᜞ ÎŒáœČΜ ÎłÎŹÏ ጐÎč ÎŒÎżÎœÎżÎșÎŹÎ»Î±ÎŒÎżÎœ, ᜞ ÎŽáœČ Ï€ÎżÎ»Ï…ÎșÎŹÎ»Î±ÎŒÎżÎœ Il y a deux espĂšces de syrinx, l’une a un seul tuyau, l’autre en a plusieurs’. Cette source tardive est confirmĂ©e par AthĂ©nĂ©e Deipnosophistes, IV, 184a, p. 401, 12-16 Ă©d. Kaibel, qui cite Euphorion 3e-2e s. Î•áœÏ†ÎżÏÎŻÎœ Ύៜ ᜁ áŒÏ€ÎżÏ€ÎżÎč᜞ ጐΜ πΔρ᜶ ÎŒÎ”Î»ÎżÏ€ÎżÎčΜ ᜎΜ ÎŒáœČΜ ÎŒÎżÎœÎżÎșÎŹÎ»Î±ÎŒÎżÎœ ύρρÎčγγα áŒ™ÏÎŒáż†Îœ Î”áœ‘ÏÎ”áż–Îœ, 
 ᜎΜ ÎŽáœČ Ï€ÎżÎ»Ï…ÎșÎŹÎ»Î±ÎŒÎżÎœ ÎčληΜΜ, ΜαρύαΜ ÎŽáœČ ᜎΜ ÎșÎ·ÏÎŽÎ·ÎżÎœ Le poĂšte Ă©pique Euphorion dans son traitĂ© De la mĂ©lopĂ©e qu’HermĂšs inventa la syrinx Ă  un seul tuyau, 
., SilĂšne celle Ă  plusieurs tuyaux, et Marsyas le collage Ă  la cire’[1]. » Attachons-nous d’abord Ă  ce qui fut notre point de dĂ©part, la syrinx polycalame, et nous nous occuperons ensuite de la monocalame. On trouve en grec bien des mots en -ÎčÎłÎŸ. 
 aucune autre langue indo-europĂ©enne ne fournit de dĂ©rivĂ©s nominaux prĂ©sentant cette structure. Les mots de ce groupe sont parfois obscurs, ils peuvent ĂȘtre suspects d’ĂȘtre des arrangements de mots empruntĂ©s. » P. Chantraine, La formation des noms en grec ancien, p. 398. L’hypothĂšse d’un emprunt mĂ©diterranĂ©en ou oriental semble plausible », dit le mĂȘme auteur dans son Dictionnaire Ă©tymologique de la langue grecque. Et pour Beekes, on s’y attend, c’est du prĂ©-grec assurĂ©ment. Le suffixe -ÎčÎłÎŸ n’est donc pas indo-europĂ©en et il est certain qu’il y a eu emprunt. Mais une langue peut faire usage d’un suffixe empruntĂ©. Nous nous livrons en français Ă  bien des crĂ©ations spontanĂ©es avec le suffixe -ing empruntĂ© Ă  l’anglais. Le grec a pu crĂ©er des mots en ajoutant le suffixe empruntĂ© -ÎčÎłÎŸ Ă  des Ă©lĂ©ments lexicaux de son propre fonds. Explorons cette voie pour áżŠÏÎčÎłÎŸ. Οn joue de cet instrument en le dĂ©plaçant sur les lĂšvres de façon Ă  souffler successivement dans les tuyaux Ă©mettant la note voulue. Les gestes sont comme ceux d’un joueur d’harmonica. On tire, avec la main, sur les lĂšvres, l’instrument vers la droite, vers la gauche
 On songe alors au verbe ύρ tirer’. Il y aurait eu adjonction du suffixe -ÎčÎłÎŸ Ă  áżĄÏ- qui est le thĂšme de ce verbe Ă  l’imperfectif et Ă  l’aoriste. Ce suffixe se rencontre dans divers termes techniques et en particulier dans le nom de deux autres instruments de musique áŒĄ ÎŹÎ»Ï€ÎčÎłÎŸ, la trompette’ et áŒĄ φρΌÎčÎłÎŸ, la lyre primitive’. On aimerait trouver, pour Ă©tayer cette hypothĂšse, au moins un texte oĂč le verbe ύρ dĂ©crirait ce geste de la main d’un joueur de flĂ»te de Pan. Or ce texte, le voici. Dans une Ă©pigramme de l’Anthologie IX, 586, le poĂšte, ComĂ©tas l’Archiviste, conversant avec le dieu Pan, lui dit ΠᜰΜ Ï†ÎŻÎ»Î”, πηÎșίΎα ÎŒÎŻÎŒÎœÎ” Δοῖ ጐπ᜶ Ï‡Î”ÎŻÎ»Î”Îč ύρΜ Mon cher Pan, continue Ă  tirer ta flĂ»te sur tes lĂšvres Dans la traduction de la collection Budé’, ύρ est traduit par tirer des sons », alors que de toute Ă©vidence il s’agit d’une flĂ»te de Pan que le dieu lui-mĂȘme dĂ©place sur ses lĂšvres en exerçant sur elle des tractions. Le complĂ©ment d’objet de ύρΜ est πηÎșίΎα, accusatif de áŒĄ πηÎșÎŻ, terme dont nous avons parlĂ© plus haut, qui ici dĂ©signe la syrinx, et ne saurait signifier des sons’. En outre on ne trouve jamais, avec ύρ, un complĂ©ment d’objet dĂ©signant un son. La traduction anglaise de la collection Loeb est Ply the pipe with thy lips », ce qui relĂšve de la mĂȘme incomprĂ©hension. Le verbe ύρ est escamotĂ©, et il est tĂ©mĂ©rairement donnĂ© Ă  áŒÏ€ÎŻ + datif un sens instrumental. L’étymologie ici proposĂ©e convient parfaitement Ă  la áżŠÏÎčÎłÎŸ polycalame, Ă  la flĂ»te de Pan, faite d’un assemblage de plusieurs tuyaux. Mais le mot s’est appliquĂ© aussi Ă  la monocalame, au pipeau dont le tuyau unique Ă©tait percĂ© de trous latĂ©raux qu’on bouchait ou dĂ©bouchait avec les doigts, et qui ne se distinguait de la flĂ»te αᜐλ que par l’absence d’anche. Il ne saurait y avoir ici un dĂ©placement de l’instrument sur les lĂšvres. Il n’y a pas ici de ύρΔÎčΜ. Le mot áżŠÏÎčÎłÎŸ s’est nĂ©anmoins, par gĂ©nĂ©ralisation, appliquĂ© aussi Ă  l’autre instrument rustique qu’était ce pipeau que nous venons de dĂ©crire, avec oubli de l’étymologie rattachant le mot Ă  l’idĂ©e de tirer. Mais selon quel processus s’est opĂ©rĂ©e cette gĂ©nĂ©ralisation ? Une premiĂšre piste s’offre Ă  nous, qu’on peut illustrer par l’exemple que voici. Une mise en quarantaine est Ă  l’origine un confinement de quarante jours pour raisons sanitaires. Or on a rĂ©cemment entendu parler de quarantaines de dix jours, etc. Et voilĂ  le mot employĂ© pour dĂ©signer l’essentiel tout confinement pour raisons sanitaires, avec effacement de la notion de quarante jours, qui Ă©tait l’origine Ă©tymologique du mot et faisait de celui-ci un signe motivĂ©. De tels processus sont frĂ©quents dans l’histoire des mots Nous avons un processus de ce type pour áżŠÏÎčÎłÎŸ. L’étymologie de ce mot apparaĂźt lorsqu’il dĂ©signe la flĂ»te rustique dont nous avons parlĂ©, faite d’un assemblage de plusieurs tuyaux, et maniĂ©e selon une certaine gestuelle donnant son nom Ă  l’instrument. Mais ensuite, avec oubli de l’étymologie et effacement de la rĂ©fĂ©rence Ă  ce geste, le mot a dĂ©signĂ© globalement cet ensemble d’instruments rustiques Ă  tuyaux dĂ©pourvus d’anche qu’étaient les pipeaux et les flĂ»tes de Pan. Cette gĂ©nĂ©ralisation se comprend bien dans une ambiance de rusticitĂ©. Cette rusticitĂ© de la áżŠÏÎčÎłÎŸ apparaĂźt dĂšs les plus anciens textes en Iliade XVIII, 525-526, sont reprĂ©sentĂ©s sur le bouclier d’Achille Ύύ ÎœÎżÎŒáż†Î” Î”ÏÏ€ÎŒÎ”ÎœÎżÎč ύρÎčÎłÎŸÎč, deux bergers trouvant leur bonheur dans leurs syrinx’. Dans le PhiloctĂšte de Sophocle, vers 213-214, il est dit que la syrinx est un instrument de Ï€ÎżÎčÎŒÎźÎœ de berger. Au livre III de la RĂ©publique de Platon, dans le passage oĂč il y a bannissement des instruments de musique, nous lisons qu’aprĂšs la grande Ă©limination, λύρα  Îșα᜶ ÎșÎčÎžÎŹÏÎ± Î»Î”ÎŻÏ€Î”Î±Îč, Îșαᜰ πλÎčΜ Ï‡ÏÎźÎčΌα, Îșα᜶ α᜖ Îșαៜ áŒ€ÎłÏÎżáœș οῖ ÎœÎżÎŒÎ”áżŠÎč áżŠÏÎčÎłÎŸ ጄΜ Îč Δጎη » il reste la lyre et la cithare, choses utiles dans la ville, tandis qu’aux champs pour les bergers il pourrait bien y avoir quelque syrinx’ 399d. L’expression par le potentiel ጄΜ Δጎη et l’indĂ©fini Îč font sentir qu’on entend rester dans le vague, et que le mot áżŠÏÎčÎłÎŸ ne renvoie pas Ă  un objet bien dĂ©fini. On sent un sourire condescendant dans ce οῖ ÎœÎżÎŒÎ”áżŠÎč áżŠÏÎčÎłÎŸ ጄΜ Îč Δጎη on est áŒ€Î”áż–Îż urbain, distingué’, on est bien loin de ce qui est áŒ€ÎłÏÎżáż–ÎșÎż rural, rustique, rustre’, et il serait inĂ©lĂ©gant d’avoir l’air de se trop bien connaĂźtre en instruments de musique agreste[2].Ainsi le vocabulaire grec ne s’est pas souciĂ© de distinguer le pipeau de la flĂ»te de Pan, et a fait usage globalement du terme de áżŠÏÎčÎłÎŸ, qui Ă©tymologiquement renvoie au plus typique, au plus emblĂ©matique de ces instruments du monde rural la flĂ»te de Pan. Ce mot áżŠÏÎčÎłÎŸ, qui nous renvoie Ă  des tuyaux de flĂ»te, s’est Ă©tendu Ă  divers champs sĂ©mantiques, en dĂ©signant des choses ayant quelque ressemblance avec un tuyau trachĂ©e, bronche, galerie souterraine, couloir
 Le latin mĂ©dical en a tirĂ© syringa seringue’ ; pour ce dernier mot, on regardera dans ᜁ Î»ÏÏ‡ÎœÎż n° 149 mars 2018 l’article de Christian Boudignon De la syrinx Ă  la seringue Cette Ă©volution a un parallĂšle dans l’histoire de notre mot tuyau il vient d’un terme francique[3] dĂ©signant la corne, le cor. Jean-Victor VERNHES MaĂźtre de confĂ©rences honoraire UniversitĂ© d’Aix-Marseille Centre Paul-Albert FĂ©vrier [1] Ces deux tĂ©moignages, Ă©crit L. CalviĂ©, sont mentionnĂ©s dans S. Michaelides, Syrinx », The Music of Ancient Greece. An Encyclopedia, London, Faber & Faber, 1978, p. 314-315. Voir aussi Daniel Paquette, L’instrument de musique dans la cĂ©ramique de la GrĂšce antique. Études d’Organologie, Paris, De Boccard, coll. UniversitĂ© de Lyon II – Publications de la BibliothĂšque Salomon Reinach » [4], 1984, p. 63 Le terme de syrinx s’applique Ă  tout instrument insufflĂ© directement sans le concours d’une anche. Deux modĂšles ont existĂ© la syrinx monocalame qui correspond au pipeau et la syrinx polycalame ou flĂ»te de Pan ». [2] Nous ne sommes pas encore Ă  l’époque oĂč la pastorale sera de mode ThĂ©ocrite, Longus
. [3] Le francique est la langue des anciens Francs. Beaucoup de mots français en proviennent. Connaissance HellĂ©niqueChristian Boudignon est maĂźtre de confĂ©rences de littĂ©rature grecque ancienne Ă  l'UniversitĂ© d'Aix-Marseille et chercheur au centre Paul-Albert FĂ©vrier CNRS, TDMAM,UMR 7297, spĂ©cialiste du christianisme grec de l' Posts â–ș Vous parlez grec et vous ne le saviez pas n°39 CHRONIQUE LINGUISTIQUE SUR LES MOTS GRECS DU FRANÇAIS POPULAIRE ᜁ Î»ÏÏ‡ÎœÎż n° 149, mars 2018, article sept “Tu crois qu’ils vont nous seringuer Ă  vue ?” Haut-relief du dieu Pan dit satyre della Valle», Ă©poque hellĂ©nistique. ClichĂ© Jastrow wikicommons Quand j’étais petit, l’étĂ© Ă  la campagne, un de nos jeux les plus rĂ©ussis consistait Ă  remplir d’eau de grosses seringues et Ă  nous poursuivre dans les rues pentues du village de Salettes Haute-Loire pour nous arroser mutuellement. D’oĂč venaient et Ă  quoi servaient ces grosses seringues, Ă  quels grabataires ou autres vieillards cacochymes, Ă  moins que ce ne fĂ»t pour je ne sais quel cheval ou cochon, voilĂ  des questions que je ne me souviens pas m’ĂȘtre posĂ©es. “Celui qui ma syrinx avant-hier m’a volĂ©e” Je ne me posais pas non plus d’ailleurs des questions d’étymologie. Pourtant, une fois n’est pas coutume, l’étymologie de seringue ne manque pas de poĂ©sie. Le mot est grec. Il vient de la áżŠÏÎčÎłÎŸ [syrinx], cette flĂ»te de Pan par laquelle les bergers charmaient les bergĂšres grecques. J’aime beaucoup la joute poĂ©tique que se livrent le chevrier Comatas et le berger Lacon, telle que nous l’invente ThĂ©ocrite en dialecte dorien de Sicile Idylles 5,5 ÎšÎżÎŒÎŹÎ± Î±áŒ¶ÎłÎ” áŒÎŒÎ±ÎŻ, áż†ÎœÎżÎœ ᜞Μ Ï€ÎżÎčΌέΜα ΜΎΔ ÎčÎČÏ…ÏÎŻÎ±Îœ Ï†Î”ÏÎłÎ”Î” ᜞Μ ΛάÎșΜα ΌΔυ ÎœÎŹÎșÎż ጐχΞáœČ ጔÎșλΔψΔΜ. ΛάÎșΜ ÎżáœÎș ጀπ᜞ ៶ ÎșÏÎŹÎœÎ±; ÎŻáŸœ áŒ€ÎŒÎœÎŻÎŽÎ”. ÎżáœÎș áŒÎżÏáż†Î” Μ ΌΔυ ᜰΜ ύρÎčγγα πραΜ ÎșλέψαΜα ÎšÎżÎŒÎŹÎ±Îœ; ÎšÎżÎŒÎŹÎ± ᜰΜ Ï€ÎżÎŻÎ±Îœ ύρÎčγγα; áœș ÎłÎŹÏ Ï€ÎżÎșα ΎλΔ ÎčÎČύρα ጐÎșΏα ύρÎčγγα; ÎŻ Ύៜ ÎżáœÎșέÎč áœșΜ ÎšÎżÏÏÎŽÎœÎč ጀρÎșΔῖ ÎżÎč ÎșÎ±Î»ÎŹÎŒÎ± αᜐλ᜞Μ Ï€ÎżÏ€Ï€ÏÎŽÎ”Îœ áŒ”Ï‡ÎżÎœÎč; Comatas Mes chĂšvres, cet homme, ce berger-lĂ , le Sybarite, fuyez-le, le Laconien hier, il m’a volĂ© ma peau de chĂšvre. Lacon Allons, loin de la fontaine ! Ici, agnelles ! Ne voyez-vous pas celui qui ma syrinx avant-hier m’a volĂ©e, Comatas ? Comatas Quelle syrinx ? Toi, esclave de Sibyrtas, tu as achetĂ© un jour une syrinx ? Pourquoi ne te suffit-il plus avec Corydon d’avoir un pipeau de paille pour souffler dedans ? » On croirait entendre deux enfants dans une cour de rĂ©crĂ©ation. Telle est la vie rĂȘvĂ©e des bergers, paradis inventĂ© par un Grec en exil en Egypte, loin des problĂšmes d’alors et des problĂšmes d’aujourd’hui de l’hĂ©ritage de Johnny Hallyday, de la rĂ©forme du baccalaurĂ©at, des trafics de drogue ou du dernier assassinat Ă  Marseille. Le mot syrinx ne dĂ©signe pas seulement en grec la flĂ»te de Pan, mais toute tubulure qui y ressemble. A la fin de l’Ajax v. 1411-1413 de Sophocle, ce sont les veines du dĂ©funt qui crachent du sang noir
 ጔÎč Îłáœ°Ï ΞΔρΌα᜶ ύρÎčγγΔ ጄΜ φυÎč ΌέλαΜ ÎŒÎ­ÎœÎż car les veines encore chaudes crachent leur force noire ». J’imagine trĂšs bien le cadrage d’un Quentin Tarantino sur le sang qui gicle du malheureux cadavre Ă  mĂȘme le sol. Qui croit encore qu’on ne montrait pas de sang sur scĂšne dans l’AntiquitĂ© ? “SaignĂ©es, potions, onguents, injections
” En latin, le mot syrinx accusatif syringa, gĂ©nitif syringis est empruntĂ© au grec au sens de flĂ»te de Pan ». La premiĂšre syllabe Ă©tait prononcĂ©e par les gens cultivĂ©s [su], mais par le peuple [si]. Chose remarquable, on voit apparaĂźtre un doublet syringa au sens de seringue » ou d’ injection, lavement, clystĂšre » chez un Ă©crivain latin de la fin du IVe siĂšcle ap. VĂ©gĂšce, dans un ouvrage vĂ©tĂ©rinaire sur le traitement des chevaux appelĂ© Mulomedicina 1, 28, 7 oĂč il est question des saignĂ©es, potions, onguents, injections siringae et diffĂ©rentes espĂšces de mĂ©dicaments ». Le sens d’ injections » ne se comprend que si l’on avait dĂ©jĂ  inventĂ© des seringues » pour faire l’injection. On a de fait dans la liste de notre texte un emploi mĂ©tonymique de seringa qui dĂ©signe par l’instrument l’action de l’instrument. A partir de l’accusatif grec syringa, interprĂ©tĂ© sans doute comme syringam oĂč l’on n’aurait pas entendu le m final, a dĂ» se crĂ©er de façon populaire le mot syringa gĂ©nitif syringae prononcĂ© en fait [sirĂ­nga] avec un i et un dĂ©placement de l’accent sur la deuxiĂšme syllabe, selon la logique latine. Ah, la poĂ©sie des armes ! Le mot avec son sens passe sans difficultĂ© en français on le trouve au XIIIe siĂšcle sous la double forme siringe ou ceringue. On n’a pas de difficultĂ© Ă  expliquer la chute habituelle du a final transformĂ© en e muet ni l’ouverture frĂ©quente mais nullement obligatoire du i initial en e. Il suffit de donner l’exemple de primarius devenu en français premier. Peut-ĂȘtre le r a-t-il jouĂ© un rĂŽle ouvrant ? Plus amusante est l’évolution du sens puisque le mot dĂ©signe assez vite, en plus de son emploi mĂ©dical, un mousquet » au XVIIe siĂšcle, un fusil » au XIXe siĂšcle, et au XXe siĂšcle, dans l’argot, un pistolet » ou une mitraillette ». Ah, la poĂ©sie des armes ! Je ne rĂ©siste pas pour finir Ă  vous livrer ce petit dialogue savoureux d’un roman policier de San Antonio des annĂ©es 1960 je laisse le lecteur en retrouver le titre oĂč le mot seringue a donnĂ© le verbe seringuer tirer Ă  la mitraillette » Tu vois, soupire mon Courageux. Ça fait plusieurs jours que l’on est enfermĂ© ici et j’ai pas seulement envoyĂ© une carte postale Ă  Berthe. —En fait de carte, c’est un faire-part qu’elle recevra, prophĂ©tisĂ©-je —Ce qu’il y a de c
 c’est que nos pĂ©toires sont restĂ©es en bas. On n’aura pas mĂȘme la satisfaction d’en dĂ©molir quelques-uns. Tu crois qu’ils vont nous seringuer Ă  vue ? —On peut s’y attendre. —Mourir en chaussettes, c’est pas prestigieux, hein, mec ? —Ça pourrait ĂȘtre pire. —Par exemple ? —Si tu clamçais en calcif. » Mais, trĂȘve de plaisanterie, j’arrĂȘte de vous seringuer avec mes histoires, vous avez sans doute mieux Ă  faire
 Christian Boudignon MaĂźtre de confĂ©rences des langue et littĂ©rature grecques Ă  l’UniversitĂ© d’Aix-Marseille. Connaissance HellĂ©niqueChristian Boudignon est maĂźtre de confĂ©rences de littĂ©rature grecque ancienne Ă  l'UniversitĂ© d'Aix-Marseille et chercheur au centre Paul-Albert FĂ©vrier CNRS, TDMAM,UMR 7297, spĂ©cialiste du christianisme grec de l' Posts ▶ Mythologie et peinture ᜁ Î»ÏÏ‡ÎœÎż n° 140, mars 2015, article premier✭✭✭ Voir la mythologie grecque avec les yeux d’Henry d’Arles Le peintre français Henry d’Arles 1734-1784, nĂ© Jean Henry, Ă  Arles, et mort Ă  Marseille, est un Ă©lĂšve de Joseph Vernet. On trouve au musĂ©e des beaux-arts de Marseille au palais Longchamp deux Ɠuvres splendides de ce peintre, dans un format relativement petit 39cm x 50 cm. Henry d’Arles, LĂ©da et le Cygne Wikicommons LĂ©da et le cygne seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, peinture Ă  l’huile. Henry d’Arles, Pan et Syrinx Wikicommons Pan et Syrinx seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle, peinture Ă  l’huile. Les mythes des amours de Zeus et de LĂ©da, et de Pan et de Syrinx Commençons par raconter les mythes qui ont fait l’objet de ces deux peintures. Dans le premier tableau, LĂ©da, fille de Thestios, roi d’Étolie, est l’épouse de Tyndare, roi de LacĂ©dĂ©mone, qui oublie de sacrifier Ă  Aphrodite. Pour le punir, elle attire Zeus sur LĂ©da. MĂ©tamorphosĂ©e en aigle, Aphrodite poursuit Zeus, mĂ©tamorphosĂ© en cygne ; celui-ci feint l’affolement et se rĂ©fugie dans le sein de la reine. Ovide, Les MĂ©tamorphoses, VI, vers 109. elle [ArachnĂ©, qui reprĂ©sente sur son ouvrage Ă  tisser les dieux dĂ©guisĂ©s pour satisfaire leurs amours coupables] reprĂ©sente LĂ©da couchĂ©e sous les ailes d’un cygne ». Dans le second tableau, Syrinx, Hamadryade nymphe des arbres d’Arcadie, est poursuivie par Pan, fils d’HermĂšs, dieu des bergers et des troupeaux, reprĂ©sentĂ© avec un corps Ă  la fois humain et animal celui d’un bouc, avec deux cornes sur le front, une queue, des jambes velues et des pieds pourvus d’un sabot fendu. Au moment oĂč il veut l’attraper, elle se mĂ©tamorphose en roseau, sur les bords du fleuve Ladon. Le souffle du vent fait gĂ©mir les roseaux et Pan a alors l’idĂ©e d’unir avec de la cire des roseaux de longueur inĂ©gale. Il fabrique ainsi un instrument de musique, qu’il nomme syrinx flĂ»te de Pan, en souvenir de la nymphe. Ovide, Les MĂ©tamorphoses, I, vers 702-713. [
] la nymphe s’enfuit Ă  travers champs jusqu’à ce qu’elle arrivĂąt aux eaux paisibles du Ladon sablonneux ; lĂ , arrĂȘtĂ©e dans sa course par les ondes, elle avait suppliĂ© ses fluides sƓurs de la mĂ©tamorphoser ; Ă  l’instant oĂč Pan croyait dĂ©jĂ  saisir Syrinx, au lieu du corps de la nymphe, il n’avait tenu dans ses bras que des roseaux de marais ; tandis qu’il exhalait ses soupirs, l’air agitĂ© Ă  travers leurs chalumeaux avait produit un son lĂ©ger, semblable Ă  une plainte ; le dieu, charmĂ© par cette dĂ©couverte et par ces sons mĂ©lodieux, s’était Ă©criĂ© VoilĂ  qui me permettra de m’entretenir avec toi Ă  tout jamais. » Et c’est ainsi qu’en rapprochant des roseaux de longueur inĂ©gale, joints avec de la cire, il avait conservĂ© le nom de la nymphe. » Description des deux tableaux Les deux tableaux constituent manifestement un diptyque, ils se complĂštent. On observe une continuitĂ© dans les Ă©lĂ©ments du dĂ©cor, mĂȘme dans les dĂ©tails les joncs, au premier plan, le vol des oiseaux, Ă  l’arriĂšre-plan. Les lignes qui structurent les deux scĂšnes participent du mĂȘme quadrillage un encadrement vertical avec, Ă  gauche, un bloc rocheux menaçant, Ă  droite, une chute d’eau puissante, une ligne horizontale continue, rythmĂ©e par une sĂ©quence de poursuite et de fuite, de gauche Ă  droite, entre le cygne et un personnage fĂ©minin, mais aussi de droite Ă  gauche, entre Pan et Syrinx. Ce dĂ©coupage Ă  angles droits est doublĂ© d’une bipartition entre l’arriĂšre-plan, le dĂ©cor, et le premier plan, l’histoire, la narration. Bien que le premier tableau soit intitulĂ© LĂ©da et le cygne », trois figures fĂ©minines sont reprĂ©sentĂ©es. Dans la plupart des peintures qui reprennent le motif de l’accouplement entre Zeus et LĂ©da LĂ©onard de Vinci, Michel-Ange, avec Jupiter et LĂ©da, en 1530, ou encore CorrĂšge, en 1532], soit LĂ©da est seule avec le cygne, qui s’accouple avec elle, de façon plus ou moins suggestive [Voir Pierre Paul Rubens, LĂ©da et le cygne 1601, huile sur bois, Houston, The Museum of Fine Arts, collection Stephen Mazoh], soit LĂ©da est accompagnĂ©e d’autres femmes, qui se tiennent un peu Ă  l’écart, ce qui se vĂ©rifie Ă©galement pour le mythe de Pan et Syrinx. [Voir Jean-François de Troy, Pan et Syrinx 1722-1724, huile sur toile, Los Angeles, The Getty Center]. Mais ici la variation dans la posture des personnages fĂ©minins, vus de face, de dos ou de profil, laisse peut-ĂȘtre penser qu’il s’agit de phases diffĂ©rentes de LĂ©da elle-mĂȘme et qu’elles correspondent Ă  la chronologie narrative du mythe, de la supercherie de Zeus, dĂ©guisĂ© en cygne, Ă  la conscience du viol, lorsque LĂ©da est Ă©chevelĂ©e, la derniĂšre figure, de dos, cachant un peu sa temporalitĂ©, dans la mesure oĂč on ne sait si elle correspond Ă  la genĂšse du mythe, avec l’approche du cygne, ou sa fin, avec la dĂ©ception qui suit l’agression. Dans le second tableau, le rĂ©cit est simplifiĂ© et son ordre chronologique, au lieu d’ĂȘtre dĂ©ployĂ© aux deux extrĂ©mitĂ©s du tableau, est concentrĂ© sur un espace bien circonscrit, proche de l’extrĂ©mitĂ© gauche du tableau, c’est-Ă -dire de sa sortie, si on privilĂ©gie la lecture de droite vers la gauche, en prenant pour marqueurs et rĂ©fĂ©rents, les Ă©lĂ©ments les plus imposants du tableau, le bloc de pierre et la cascade, et la direction qu’ils dĂ©terminent. C’est la ligne verticale des roseaux que Pan tient en main qui sert de frontiĂšre temporelle pour raconter comment Pan poursuit Syrinx et comment Syrinx lui Ă©chappe, transformĂ©e en roseau. En rĂ©alitĂ©, le roseau est tout ce qui reste Ă  Pan de Syrinx, Ă  la fois au propre, parce qu’elle se mĂ©tamorphose en roseau et au figurĂ©, parce qu’il donne au roseau le nom propre de Syrinx. Syrinx, de l’autre cĂŽtĂ© du roseau, peut disparaĂźtre, ce qu’elle commence Ă  faire, en s’enfonçant dans l’eau. InterprĂ©tation Une nature sublime La petitesse des personnages perdus dans l’immensitĂ© du dĂ©cor confĂšre aux deux scĂšnes un caractĂšre Ă  la fois intime et externe notre voyeurisme, notre observation scrupuleuse des figures sont volontairement repoussĂ©s vers les franges et le cadre du tableau, soit un ensemble plus vaste et plus vide aussi. La nature est sublime, parce qu’il s’agit d’une Arcadie et d’une Étolie Ă©dĂ©niques mais aussi parce qu’elle est violente, Ă  la fois Ă©crasante, Ă  l’image du rocher escarpĂ© qui menace de tomber, et obscure, Ă  l’image des grottes marines, peintes presque noires, ou des arbres, au feuillage dense. C’est, malgrĂ© le calme apparent des aplats et des lignes horizontales, une nature sauvage, non domestiquĂ©e, symbolisĂ©e Ă  la fois par le cygne et par Pan. Un dĂ©sir primitif Pan est comme mu vers Syrinx par le flux impĂ©tueux de la chute d’eau dont il est la continuitĂ©, Ă  la fois par son mouvement et par un rapport d’identitĂ© entre le jaillissement de l’eau et la source du dĂ©sir amoureux. Platon, dans le PhĂšdre, dĂ©crit bien l’attirance physique par des mĂ©taphores liquides, avant de reconnaĂźtre que la beautĂ© dont on est Ă©pris doit nous conduire Ă  la contemplation de formes moins contingentes et Ă  l’idĂ©e du beau en soi. Platon, PhĂšdre, 251b-251c Or, en l’apercevant [l’éromĂšne, l’ĂȘtre aimĂ©], il [l’éraste, l’amoureux] frissonne, et ce frisson, comme il est naturel, produit en lui une rĂ©action il se couvre de sueur, car il Ă©prouve une chaleur inaccoutumĂ©e. En effet, lorsque, par les yeux, il a reçu les effluves de la beautĂ©, alors il s’échauffe et son plumage s’en trouve vivifiĂ© ; et cet Ă©chauffement fait fondre la matiĂšre dure qui, depuis longtemps, bouchait l’orifice d’oĂč sortent les ailes, les empĂȘchant de pousser. Par ailleurs, l’afflux d’aliment a fait, Ă  partir de la racine, gonfler et jaillir la tige des plumes sous toute la surface de l’ñme. En effet, l’ñme Ă©tait jadis tout emplumĂ©e ; la voilĂ  donc, Ă  prĂ©sent, qui tout entiĂšre bouillonne, qui se soulĂšve et qui Ă©prouve le genre de douleurs que ressentent les enfants qui ont leurs dents. Les dents qui percent provoquent une dĂ©mangeaison, une irritation des gencives, et c’est bien le genre de douleurs que ressent l’ñme de celui dont les ailes commencent Ă  pousser ; elle est en Ă©bullition, elle est irritĂ©e, chatouillĂ©e pendant qu’elle fait ses ailes ». Platon, PhĂšdre, 255b-255d. Quand l’amoureux persĂ©vĂšre dans cette conduite et qu’il approche le bien-aimĂ©, en y ajoutant le contact physique que favorisent les gymnases et les autres lieux de rĂ©union, le flot jaillissant dont j’ai parlĂ©, et que Zeus appela dĂ©sir », quand il aimait GanymĂšde, se porte en abondance vers l’amoureux ; une part pĂ©nĂštre en lui et, lorsqu’il est rempli, le reste coule au-dehors. Et, de mĂȘme qu’un souffle ou qu’un son, renvoyĂ©s par des objets lisses et solides, reviennent Ă  leur point de dĂ©part, ainsi le flot de la beautĂ© revient vers le beau garçon en passant par ses yeux, lieu de passage naturel vers l’ñme. Il y parvient, la remplit, et dĂ©gage les passages par oĂč jaillissent les ailes, qu’il fait pousser ; et, c’est au tour de l’ñme du bien-aimĂ© d’ĂȘtre remplie d’amour. » Ce bouillonnement, cette pulsion de vie, c’est, chez Platon et chez Freud, grand lecteur et rĂ©cupĂ©rateur de Platon, ce qui justifie l’instinct d’agression. L’image est dupliquĂ©e, dans le premier tableau, avec le remous et l’écume provoquĂ©s par le cygne qui s’élance. Les formes phalliques et Ă©rectiles du roseau brandi par Pan, adepte Ă©galement de la masturbation dont on dit qu’il l’a apprise aux chevriers, et du long col de l’oiseau se correspondent. La nuditĂ© des corps fĂ©minins et leur double mĂ©taphorique, les antres qui sont comme des matrices, renforcent la lecture libidinale de la peinture. Comme la nature est ambivalente, le dĂ©sir masculin l’est aussi suave, comme le tĂȘte-Ă -tĂȘte de LĂ©da et du cygne, ou brutal, comme la marche frĂ©nĂ©tique de Pan. La rĂ©solution du dĂ©sir satisfait ou contrariĂ© rĂ©side peut-ĂȘtre dans le point de jonction entre les deux tableaux, centre invisible, Ă  imaginer, Ă  relayer par notre connaissance du mythe, et que l’auteur ne livre pas tout Ă  fait la procrĂ©ation, avec la ponte, pour LĂ©da, de deux Ɠufs qui, Ă  l’éclosion, rĂ©vĂšleront HĂ©lĂšne et Clytemnestre et les Dioscures, littĂ©ralement les rejetons de Zeus » et la crĂ©ation artistique, musicale, pour Pan, avec la compensation d’entendre pour l’éternitĂ©, le souffle de Syrinx. Le mystĂšre de la crĂ©ation Or, il ne faudrait peut-ĂȘtre pas nĂ©gliger, dans le tableau, la lumiĂšre, certes diffuse, qui provient de plus haut. La maigre lueur des deux scĂšnes blanchit la chair des corps fĂ©minins et la spiritualise en quelque sorte. L’image invisible qui aurait dĂ» apparaĂźtre au centre du tableau, c’est celle du quadruple enfantement de LĂ©da, d’ailleurs reprĂ©sentĂ©e trois fois, et celle de la virginitĂ© de Syrinx, que Pan, selon une lĂ©gende, avait mise Ă  l’épreuve, en l’enfermant dans une grotte, pour mettre Ă  l’épreuve sa chastetĂ©. Cette combinaison contradictoire entre l’un et le multiple, entre la virginitĂ© et la maternitĂ©, entre la sexualitĂ© dĂ©bridĂ©e et la spiritualitĂ© quasi religieuse tĂ©moigne peut-ĂȘtre de l’intĂ©rĂȘt du peintre pour toutes les crĂ©ations la crĂ©ation humaine, la crĂ©ation divine qui l’englobe et dont le pendant paĂŻen est le panthĂ©isme de Pan, qui lui a donnĂ© son Ă©tymologie, Pan » signifiant Tout », en grec. La derniĂšre interrogation de l’artiste romantique, au milieu des thĂšmes consacrĂ©s de la dualitĂ© de l’ĂȘtre, de l’infini de l’univers et de l’amour, serait celle de sa propre crĂ©ation et de sa propre capacitĂ© Ă  imiter ou Ă  dĂ©passer la nature. Les personnages ont des poses outrĂ©es, empruntĂ©es, avec les bras levĂ©s ou l’index pointĂ©, Ă  un théùtre didactique, vaudeville ou piĂšce tragique. Ils reprĂ©sentent cet artifice que les couleurs du peintre, ocres et vertes, tentent d’incorporer plus naturellement dans le paysage, lui-mĂȘme Ă  la fois statique et mis en mouvement. Ils reprĂ©sentent la puissance et les limites de l’expression picturale et les efforts que fait l’artiste pour donner vie Ă  son travail. StĂ©phanie PETRONE, professeure de lettres en classes prĂ©paratoires au lycĂ©e Thiers, Marseille. Connaissance HellĂ©niqueChristian Boudignon est maĂźtre de confĂ©rences de littĂ©rature grecque ancienne Ă  l'UniversitĂ© d'Aix-Marseille et chercheur au centre Paul-Albert FĂ©vrier CNRS, TDMAM,UMR 7297, spĂ©cialiste du christianisme grec de l' Posts La GrĂšce, d'HomĂšre Ă  Markaris Les flĂ»tes de pan sont des instruments Ă  vent qui produisent un son doux et mĂ©lodieux. Ils ont ce nom parce qu`ils sont composĂ©s d`une sĂ©rie de flĂ»tes qui sont soufflĂ©es pour produire un son. Beaucoup de gens ne se rendent pas compte que ces flĂ»tes sont l`un des rares instruments de musique qui peuvent ĂȘtre facilement fabriquĂ©s Ă  la maison. Le processus de construction des flĂ»tes de pan est trĂšs simple, mais vous devez vous assurer de mesurer et de couper les flĂ»tes soigneusement afin d`obtenir le son que vous 1CrĂ©er des pailles ou des flĂ»tes en PVC1Achetez les matĂ©riaux. Les pailles et le PVC sont deux matĂ©riaux diffĂ©rents que vous pouvez utiliser pour faire des flĂ»tes de pain. Les pailles sont le matĂ©riau le plus facile Ă  utiliser pour les fabriquer. Cependant, la qualitĂ© de son son n`est pas aussi bonne que celle des flĂ»tes en PVC. Ces derniers donnent une meilleure qualitĂ© sonore, mais ne sont pas aussi faciles Ă  couper que les pailles. Tenez-en compte lors du choix du bon matĂ©riau pour votre vous allez utiliser des pailles pour crĂ©er les flĂ»tes, achetez les grandes pailles qui sont utilisĂ©es dans les shakes ou dans le thĂ©. Assurez-vous que ce ne sont pas les pailles normales ou de restaurant. Ceux-ci ne sont pas aussi efficaces que les plus Ă©pais et sont beaucoup plus difficiles Ă  vous allez utiliser des tuyaux en PVC, achetez un PVC de 1,30 cm œ pouce de 40 dans des magasins comme Walmart ou Home Depot aux États-Unis. UU., Ou chercher un magasin d`articles de les tubes. Utilisez des ciseaux pour couper les tubes de paille, et un coupe-tube rotatif ou une scie Ă  mĂ©taux pour couper le tuyau en PVC. Il peut ĂȘtre difficile de dire exactement quelles notes les flĂ»tes vont crĂ©er lors des coupes Ă  une certaine longueur, car le ton dĂ©pend aussi de la largeur des pailles ou des tubes en PVC, qui peuvent varier en fonction de la marque. Quoi qu`il en soit, vous pouvez obtenir un jeu de flĂ»tes bien rĂ©glĂ© sur une Ă©chelle diatonique si vous coupez les tubes aux longueurs suivantesTube 1 17,5 cmTube 2 15,5 cmTube 3 13,5 cmTube 4 12,5 cmTube 5 11 cmTube 6 10 cmTube 7 9 cmTube 8 8,5 cmVous pouvez Ă©galement souffler les tubes et voir s`ils produisent le son que vous voulez. Vous pouvez les raccourcir si vous voulez un son cette raison, il est toujours conseillĂ© de couper les tubes un peu plus longtemps que nĂ©cessaire, vous pouvez donc toujours les ajuster pour les un bouchon d`argile. Pour produire du son, vous aurez besoin d`un bouchon pour le fond des tubes. Prenez l`argile pour modĂ©liser et former un cercle plat. Ensuite, prenez un tube de paille ou de PVC et fixez-le dans l`argile avec une extrĂ©mitĂ©. Tournez le tube, puis soulevez-le. Cela devrait laisser un cercle de la mĂȘme taille que l`ouverture. Sortez ce morceau d` au fond du tube. Prenez le bouchon d`argile que vous avez fait et poussez-le dans l`un des tubes que vous avez coupĂ© pour la flĂ»te de pain. Cela va obstruer le fond. Pour s`assurer qu`il reste en place, mettez du ruban adhĂ©sif dessus et enroulez-le autour du fond du tube pour le fixer. Faites ce processus dans les tubes 2Convertir le bambou en flĂ»tes1Choisissez ou achetez des tiges de bambou. Si vous allez faire des flĂ»tes de bambou, achetez autant de tiges que nĂ©cessaire. Si vous vivez dans un climat chaud oĂč le bambou pousse, vous pouvez le trouver Ă  l`extĂ©rieur ou dans les entreprises locales. Si vous n`avez pas accĂšs au bambou dans votre communautĂ©, achetez-le en ligne. Assurez-vous que chaque tige de bambou a un diamĂštre d`environ 1,6 cm 5/8 pouces.Il est important que toutes les tiges aient un diamĂštre intĂ©rieur similaire, sinon il sera difficile de les faire sonner que le bambou n`est pas vert, et au contraire, il est sec et le bambou devant le premier nodule. Prenez une tige de bambou et coupez une extrĂ©mitĂ© juste avant le premier nodule Ă  l`aide d`une scie. Les nodules de bambou sont les lignes qui courent horizontalement Ă  travers la tige qui peut ĂȘtre vu de l`extĂ©rieur. Les nodules sont fermĂ©s Ă  l`intĂ©rieur, donc ils crĂ©ent un bon fond naturel pour les flĂ»tes. 3Poncez la zone du nodule. AprĂšs avoir fait la coupe avant le nodule, utilisez une ponceuse Ă  bande pour arrondir l`extĂ©rieur du bas de la tige de bambou. Ce n`est pas nĂ©cessaire, mais cela rendra les parties infĂ©rieures des flĂ»tes moins Ă©pineuses et moins pointues, et rendra Ă©galement l`instrument meilleur. Faites le mĂȘme processus pour toutes les piĂšces de les tubes. Utilisez les mĂȘmes mesures que vous avez utilisĂ©es pour les flĂ»tes Ă  pain, en commençant par le tube le plus long de 17,5 cm et le tube le plus court de 8,5 cm. Utilisez une rĂšgle pour mesurer et marquer ces mesures sur le les nodules entre les sections. AprĂšs avoir formĂ© la partie infĂ©rieure des tubes autour du nodule, vous devrez nettoyer l`intĂ©rieur du bambou, en gardant le nodule infĂ©rieur intact. Parce que les nodules sont fermĂ©s Ă  l`intĂ©rieur, ils empĂȘcheront l`air de circuler dans le tube et interfĂ©reront avec le une tige en acier d`un diamĂštre de 1 cm 3/8 pouce pour traverser les nodules Ă  l`intĂ©rieur de la tige de maniĂšre efficace de faire ceci est de mettre un frein sur la tige d`acier, puis prenez la tige de bambou et enlevez les nodules en utilisant la devrez Ă©galement utiliser la tige pour gratter l`intĂ©rieur des nodules du bambou afin que l`intĂ©rieur de cette zone ait le mĂȘme diamĂštre interne que le reste de la le bambou en fonction des mesures. En utilisant les mesures que vous avez dĂ©jĂ  marquĂ©es, coupez le bambou en tubes de diffĂ©rentes tailles. Rappelez-vous qu`il est prĂ©fĂ©rable de couper les tubes un peu plus longtemps et pas trop court, car vous pouvez toujours faire une autre 3Terminer les flĂ»tes de pan1Testez le son. Avant de mettre les tubes ensemble, assurez-vous d`abord qu`ils vous donnent les notes que vous voulez. Vous devez avoir une Ă©chelle diatonique en utilisant les mesures donnĂ©es, mais vous devriez toujours les vĂ©rifier pour vous assurer qu`elles sonnent bien. Si vous souhaitez que les tubes soient rĂ©glĂ©s sur une touche spĂ©cifique, par exemple la touche G, utilisez un piano ou un accordeur de musique pour trouver les longueurs exemple, si vous voulez que les flĂ»tes de pan soient dans la touche G, jouez G sur un piano, un accordeur ou un autre le trou infĂ©rieur du tube avec votre pouce afin qu`il soit complĂštement couvert. Ensuite, placez votre lĂšvre infĂ©rieure sur le bord du tube, sac Ă  main les lĂšvres et souffler Ă  travers la note ne correspond pas au G, coupez-le un peu et Ă  le faire jusqu`Ă  ce que vous obteniez le G. Faites ensuite la mĂȘme chose dans un autre tube pour obtenir le A, etc., jusqu`Ă  ce que vous obteniez toutes les notes le nombre de tubes comme vous le souhaitez. Vous pouvez ajouter plus de tubes si vous voulez, ou en prendre. Il n`y a pas de nombre fixe de tubes utilisĂ©s dans les cannelures. Beaucoup d`entre eux ont 5 ou 8 tubes, mais le nombre d`entre eux sur votre instrument dĂ©pend de vous. Les flĂ»tes Ă  pain roumaines ont mĂȘme vingt tubes!3PrĂ©parer les tubes. Lorsque vous ĂȘtes prĂȘt Ă  assembler les tubes, arrangez-les du plus long au plus court. Assurez-vous que toutes les extrĂ©mitĂ©s avec des bouchons sont du mĂȘme cĂŽtĂ©. Alignez-les de maniĂšre Ă  ce que les extrĂ©mitĂ©s supĂ©rieures des tubes soient alignĂ©es l`une sur l`autre et que les extrĂ©mitĂ©s bouchĂ©es soient dĂ©calĂ©es en les tubes. Vous devez connecter les tubes entre eux afin qu`ils restent ensemble comme une les pains Ă  pain, il suffit d`enrouler plusieurs fois le ruban autour de tous les tubes. Pour les garder droits, mettez un cure-dent chinois ou un bĂątonnet de crĂšme glacĂ©e au centre des tubes, et collez-y beaucoup de les tubes en PVC ou en bambou, vous devrez utiliser un matĂ©riau plus solide pour les renforcer. Utilisez un ruban d`emballage et une tige de bois lĂ©gĂšre pour renforcer les tubes. Vous pouvez Ă©galement utiliser de la ficelle pour une finition plus attrayante. Croisez la ficelle autour de chaque tube et le morceau de bois pour attacher la tige de bois aux de la colle autour des renforts pour un soutien les tubes. Si la flĂ»te de pain est faite de pailles, vous n`avez pas Ă  les poncer. Cependant, les tuyaux en PVC ou en bambou peuvent se dĂ©chiqueter lorsqu`ils sont coupĂ©s. Si vous remarquez que les extrĂ©mitĂ©s supĂ©rieures de la flĂ»te de pan sont tranchantes, utilisez un papier abrasif pour les ramollir. La derniĂšre chose que vous voulez est de coller une Ă©charde quand vous jouez du nouvel instrument! Si vous allez faire des flĂ»tes de bambou, poncez aussi le fond de chacune des coupes dans le qu`il est toujours prĂ©fĂ©rable de faire les tubes un peu plus longtemps que de les rendre trĂšs courts. Si vous les rendez trop courts, il n`y a aucun moyen de les pas trop remplir le fond des pailles, ou la flĂ»te de pain sonnera faux. Utilisez juste assez d`argile pour agir comme un toujours extrĂȘmement prudent lorsque vous utilisez un Ă©quipement pointu ou lourd comme une scie. Compartir en redes sociales Relacionada

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